- mouflet
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• 1867 arg.; a. fr. et dial. mo(u)flet, mouflart, moufflu « rebondi, dodu »; cf. moufle, mufle♦ Fam. Petit enfant. Une bande de mouflets. « Toutes les femmes, voyez-vous ça [...] Mais tu n'es qu'une mouflette » (Queneau). ⇒ mioche, môme, moujingue, moutard.⇒MOUFLET, -ETTE, subst.Pop. Enfant (garçon ou fille). Sous le petit flot de tulle, dors auprès de ta mère, sacré mouflet! (H. BAZIN, Mort pt cheval, 1949, p.281). La mouflette cambrousarde, elle m'intéressait pas (QUENEAU, Zazie, 1959, p.211).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-
]. ROB.: mouf(f)let; Lar. Lang. fr.: mouflet. LE BRETON, Rififi, 1953, p.142: moufflet. Étymol. et Hist. 1866 (DELVAU). Du rad. expr. muff- qui traduit les idées de «gonflé et mou», «rebondi; joufflu». Bbg. MACK. t.2 1939, p.185.
mouflet, ette [muflɛ, ɛt] n.ÉTYM. 1867; d'abord argotique; anc. franç. et dial. mo(u)flet, mouflart, moufflu « rebondi, dodu »; → 3. Moufle, mufle.❖♦ Fam. Petit enfant. ⇒ Mioche, moujingue, moutard. — On écrit aussi moufflet, moufflette.1 Dans le bois de Vincennes, les arbres étaient bourrés de piafs criards, et les pelouses de mouflets saouls de grand air.Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 129.2 (…) Suzy, une ex-mineure qui a écopé depuis Fresnes de pas mal de kilos et de vulgarité, d'un Jules, et — avant le Jules — d'une moufflette qui a maintenant trois ans.A. Sarrazin, l'Astragale, p. 174.3 — Oh ! vous savez, dit Zazie, toutes les femmes posent pas des questions comme moi. — Toutes les femmes, voyez-vous ça, toutes les femmes. Mais tu n'es qu'une mouflette.R. Queneau, Zazie dans le métro, Folio, p. 88.❖HOM. (Du fém.) Mouflette.
Encyclopédie Universelle. 2012.